Au-delà des limbes
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 [STAR WARS] Réapprendre à vivre

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Aryià Renhanda

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MessageSujet: [STAR WARS] Réapprendre à vivre   [STAR WARS] Réapprendre à vivre I_icon_minitimeLun 28 Jan 2013 - 12:47

    C’est un bip extrêmement désagréable et répétitif qui finit par me faire émerger. De quoi d’ailleurs, pourquoi étais-je dans cet état de sommeil profond ? Je me sentais respirer, j’avais chaud et j’entendais cet éternel bip mais je ne sentais rien d’autre. J’avais l’impression de ne plus être totalement dans mon corps, comme si celui-ci refusait d’obéir à la moindre de mes demandes. Ouvrir les yeux par exemple. J’aurais aimé voir ce qui produisait ce bip incessant mais rien à faire mes paupières restaient lourdes et closes. Je luttais, je me débattais même pour reprendre le contrôle mais quelque chose me retenait dans cet état comateux. Mon esprit se mit à tâter la moindre parcelle de mon corps, je localisais rapidement un endroit sensible dans mon bras, au creux de mon coude je sentais un liquide couler lentement en moi. Est-ce le simple fait d’avoir trouvé la cause de mon sommeil ou ma volonté de me réveiller ? Je n’en sais rien, quoi qu’il en soit dès l’instant ou j’eus repérer ce corps étranger, je sentis une violente douleur. Elle émanait de partout, pas un seul endroit ne me faisait pas mal. Le bip fut couvert pas un cri. Le mien ? Sûrement.
    Quelque chose se déplaçait près de moi, j’entendais des couinements, des bruits qui n’avaient rien d’humain, puis une nouvelle douleur traversa mon bras et cette fois j’ouvris grand les yeux. La lumière blanche me brûla la rétine mais j’avais trop désespérément besoin de voir où j’étais pour seulement penser à les refermer. Tout était flou mais je distinguais parfaitement la silhouette d’un droïde de soin. Il ne me fallut que quelques minutes pour comprendre que j’étais dans une sorte d’infirmerie. Pourquoi ? Que m’était-il arrivé pour que je me retrouve là ?
    Mais je n’avais pas le temps de penser à ça, la douleur était insupportable. Qu’est-ce qui pouvait bien me faire aussi mal ? Etais-je torturée ? Avais-je parlé ?
    Mais quelle idiote, je n’avais même pas la capsule de poison pour arrêter ça tout de suite. Un nouveau bruit attira mon attention. C’était une porte au fond de la pièce, des bruits de pas précipités et soudain une ombre plana au dessus de moi.


    « - Elle s’est réveillée ! Bon dieu je n’aurais jamais cru cela possible. Elle a l’air de souffrir ne peut-on rien faire pour soulager sa douleur ? »
    « - Lésions extérieures soignées à 92 %. Processus de guérison général à 87,6 %, chance de survie 100%. Repos obligatoire. Nerfs sérieusement endommagés, système entièrement reconstruit mais opération douloureuse… »

    Le charabia médical continua encore quelques minutes puis le droïde s’éloigna. A mesure que je clignais des yeux, je commençais à distinguer plus nettement les contours et les couleurs. La désagréable sensation de lourdeur que je ressentais dans mes paupières me faisait penser à celle que l’on éprouve après une longue nuit de sommeil. Depuis combien de temps étais-je allongée là ? J’allais poser la question mais à peine avais-je ouvert la bouche que je le refermais pour étouffer un nouveau cri de douleur.
    La silhouette se pencha sur moi et murmura quelque chose que je n’entendis pas. J’étais retombée dans l’inconscience, loin de mon corps et de cette douleur insupportable qui m’assaillait dès que je remontais à la surface.
    J’émergeais plusieurs fois encore avant de réellement me réveiller. A chaque fois l’ombre était dans la pièce. Etait-ce à quelques minutes d’intervalle ? Non j’avais l’impression qu’une éternité s’écoulait à chaque fois. Lorsqu’enfin je pus ouvrir les yeux et bouger légèrement sans hurler à la mort et m’évanouir presque aussitôt, je distinguais nettement tout ce qui m’entourait. L’ombre près de moi, devint un visage familier dont je n’arrivais pas à mettre un nom dessus.


    « - Bonjour Agent Renhanda ! Je dois dire que vous m’avez fait une belle frayeur. Comment vous sentez vous ? »
    « - M..al. » m’entendis-je répondre d’une voix rauque et éraillée. « Ra..cont….ez moi…. Tout….souv…iens de ri….en

    L’homme se déplaça sur ma gauche et s’installa sur une chaise. M’avait-il souvent veillé de la sorte ? J’éprouvais subitement pour lui une affection sincère comme s’il avait s’agit d’un père protecteur. J’en eus les larmes aux yeux avant même qu’il ne commence à parler. Au début je ne me concentrais pas sur les mots qu’il employait mais juste sur le son de sa voix, si rassurante après le vide sidéral qui m’avait entouré.

    « - … une explosion gigantesque. Les rebelles sur place parlent d’un immense cratère. Ils se sont aperçus de votre disparition et ont envoyés un droïde pour retourner les gravats. La chance a voulu que vous vous trouviez dans l’une des artères menant à la sortie. Vous n’étiez pas enterré sous des tonnes de terre et de pierre aussi a-t-on pu vous sortir de là rapidement. Vous étiez dans un piteux état. Le droïde de soin n’estimait votre chance de survie qu’à 12% et quand on sait qu’on ne tente plus rien en dessous de 10 % vous avez eu beaucoup de chance. Quand vous êtes arrivée ici vous étiez méconnaissable, mais je dois dire que la médecine fait des miracles, à part les ecchymoses et…enfin vous verrez, vous êtes toujours la même ! »

    « - Havan…. »

    Ce prénom à peine prononcé je sentis un flot d’émotion me submerger. Comme si mon esprit avait fait barrage tout ce temps, je me trouvais noyé sous une vague immense d’angoisse, de douleur et de terreur. Je me souvenais à présent… le temple Massassi… le tunnel sombre… Je n’avais aucun souvenir de l’explosion ni de sa cause mais je savais seulement qu’Havan était là-bas avec moi.

    « - Hélas il n’a pas eu la même chance que vous. Les droïdes ont fouillés le secteur une semaine entière jusqu’à ce qu’il soit décrété qu’après un tel délai il ne pouvait pas avoir survécu sans eau ni nourriture. Nous l’avons déclaré mort il y a deux semaines. »

    Cette phrase tomba comme un couperet. Je n’arrivais pas à le croire… Ce n’était pas possible. C’était comme m’arracher le cœur pour le broyer devant mes yeux. Cet homme… Bail ! Oui Bail Organa… il ne soupçonnait pas les relations qui pouvaient exister entre Havan et moi. Il ignorait à quel point cette phrase dite avec si peu d’émotion, me tuait. Un nouveau cri résonna à mes oreilles, suivis par des sanglots que je ne parvins pas à retenir malgré la douleur qu’ils me causaient.

    « - Alors…. Alors… je suis…morte aussi…

    Je sombrais à nouveau dans l’inconscience. A mon prochain réveil, il me faudrait prendre des décisions, car pour moi c’était inconcevable de vivre dans un monde où il n’existait plus.
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Havan Kehln

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MessageSujet: Re: [STAR WARS] Réapprendre à vivre   [STAR WARS] Réapprendre à vivre I_icon_minitimeLun 28 Jan 2013 - 14:18

Je m’étais souvent fait la réflexion que la différence entre un bon joueur de pazaak et un mauvais joueur est la capacité du bon joueur à savoir jusqu’où il peut miser. La chance est une déesse capricieuse et l’imprudent qui parie trop souvent en espérant son aide risque de se retrouver totalement dépouillé, voir pire s’il emprunte de l’argent pour satisfaire son vice. Les préteurs sur gages ne sont pas rares dans les cantinas de la galaxie, mais leurs méthodes pour récupérer leur dû manquent à certains moments de délicatesse. A l’inverse, le bon joueur veillera toujours à se garder une marge de sécurité, et s’il peut passer une nuit fort coûteuse autour des tables de pazaak, au moins il évitera de se retrouver face aux gros-bras d’un débiteur mécontent. Au-delà du jeu, la notion de risque pouvait s’appliquer à toute mission où l’on prend un risque dans l’espoir d’obtenir un avantage en retour.

Le couple risque/gain est ainsi la base de la galaxie, concept sur lequel je m’interrogeais fortement tout en m’enfonçant dans les ruelles obscures de Nar Shaada. Le risque que je courrais en ces lieux n’était pas mince. Pendant quinze ans, j’avais travaillé comme contrebandier pour les pires fripouilles de la galaxie, mais ma rencontre ici-même avec une jeune espionne rebelle avait radicalement changé ma vie. Ariyà venait d’y voler une cargaison pour Grutta le hutt, mon employeur d’alors, et je n’avais pas empêché ce vol. Pire, j’avais abattu l’un des hommes de main du hutt afin de permettre à Ariyà de s’enfuir. Certes l’absence de témoin me sécurisait quelque peu, mais mon départ quasi-immédiat risquait de soulever des soupçons dans l’esprit de mes anciens contacts. Qu’ils fassent le rapprochement entre Ariyà et la rébellion, ou pire qu’ils comprennent que j’étais en réalité un ancien jedi rescapé de l’ordre 66, et je finirais entre les mains de l’Empire contre une récompense en espèces sonnantes et trébuchantes. Pour toutes ces raisons, j’évitais les zones trop éclairées et je veillais à ce que mon capuchon cache mon visage.

Toutefois, le risque d’être reconnu n’était pas plus élevé que celui de laisser trainer des informations derrière soi. Le vrai danger est rarement celui qui vient d’en face, car alors vous pouvez vous y préparer et l’affronter sur le terrain de votre choix. Non, le vrai danger vient par derrière, de votre passé, là où votre ennemi peut trouver vos failles et remonter vos traces pour vous frapper au moment où vous vous y attendez le moins. Afin de parfaire mon plan, il me fallait disparaitre de la circulation d’une manière encore plus totale que depuis la chute de l’ancienne république. Je savais que l’Empire devait, depuis notre passage sur Ghorman, chercher des informations sur moi, et je me doutais que l’Alliance n’allait pas tarder à faire de même afin de comprendre ce qu’il s’était passé sur Yavin IV.

L’explosion du temple devait les avoir bien occupés, et sans doute me croyaient-ils mort. J’avais réussi à me faufiler discrètement dans les couloirs à moitié éboulés, le visage recouvert de crasse et de terre au point d’être méconnaissable. Heureusement, le hangar à vaisseau se trouvait loin de chaos et l’Iron II se trouvait prêt au départ. Profitant des allers retours incessants des navettes venues de la flotte en orbite pour secourir les troupes au sol, je m’étais éclipsé et il faudrait un long moment pour que l’Alliance se rende compte de la disparition de mon vaisseau. Ce que je m’apprêtais à accomplir sur la Lune des contrebandiers parachèverait mon œuvre et me permettrait de disparaître.

Alors que j’approchais du palais du hutt, situé sur l’une des plus hautes tours de Nar Shaada et d’où Grutta pouvait dominer l’empire des bas-fonds, je resserrais les pans de ma cape et rabattis ma capuche sur mon front tout en faisant un effort de mémoire afin de me rappeler l’architecture des lieux. Plus qu’un palais, le lieu s’apparentait à une forteresse, et si l’intérieur regorgeait d’un luxe éhonté, il grouillait aussi de mercenaires armés jusqu’aux dents. Je n’étais que rarement venu en ce lieu, passant le plus souvent aux entrepôts du hutt pour y traiter mes affaires, mais je savais une chose : le palais de Grutta était l’un des lieux les plus dangereux de Nar Shaada. Peu importait, désormais je ne craignais plus les vermines qui y rôdaient, conscient de pouvoir en venir à bout aisément. Toquant à une petite porte de côté par où le hutt faisait entrer ses visiteurs désirants rester discret, je vis une trappe s’ouvrir et une paire d’yeux me fixer.


Qui es-tu ?
Je suis un ami de Grutta. Tu vas me laisser entrer.
Tu es un ami de Grutta. Je vais te laisser entrer.

Le portier ne pouvait pas plus résister à ma volonté qu’un moucheron à un ouragan. Savourant la jouissance de dominer un esprit, aussi vulgaire soit-il, j’entrais rapidement et me trouvais face à face avec un twi’lek. Derrière lui, deux gardes gamorréens me fixaient de leurs petits yeux porcins. L’espace d’un instant, j’hésitais sur leur sort, me disant qu’après tout il me suffisait de leur imposer ma volonté pour qu’ils s’en retournent à leurs quartiers en ayant tout oublié, mais je ne désirais pas courir le moindre risque.

Plongeant sous ma cape, ma main saisit la poignée de mon sabre-laser, et d’un mouvement fluide je décapitais le twi’lek. Si le premier garde gamorréen eut à peine le temps de se mettre en garde que ma lame lui transperçait la poitrine, le second se montra plus agile et abattit sa hache en poussant un grognement de rage. Pitoyable tentative d’une créature inférieure qui ne comprendrait jamais à qui elle avait eu affaire, mais qui démontrait un certain courage. Ou une stupidité crasse, ce qui pour ces guerriers primitifs revenait au fond à la même chose. Avant que le gamorréen n’ait eu le temps de relever son arme, j’avais sauté par-dessus lui, balayant l’air d’un large revers qui le trancha quasiment en deux.

Satisfait, je rengainais mon arme et m’enfonçait dans les tréfonds du palais de Grutta. A voix basse, je murmurais le premier verset de mon nouveau credo :


Il n'y a pas de paix, il y a la colère
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Havan Kehln

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MessageSujet: Re: [STAR WARS] Réapprendre à vivre   [STAR WARS] Réapprendre à vivre I_icon_minitimeMar 29 Jan 2013 - 10:10

L’intérieur du palais de Grutta ressemblait à un véritable labyrinthe, et je restais un peu désorienté avant de réussir à mettre la main sur un terminal de contrôle contenant les plans du complexe. Après les avoir consulté, je revins sur mes pas et pris la direction des quartiers privés du hutt. Assez étonnamment, je ne croisais quasiment pas de gardes sur mon chemin et les rares qui semblaient en faction étaient assez aisés à contourner. Lorsque j’entrais enfin au dernier étage du complexe, je me dis intérieurement que la sécurité du hutt devait en bonne partie reposer sur sa réputation et non pas sur des mesures concrètes.

Le luxe en ces lieux dépassait encore celui de toutes les salles que j’avais traversé. S’il fallait reconnaître une chose aux seigneurs du crime de Nar Shaada, c’est qu’ils savaient vivre comme des rois et profiter de leurs gains mal acquis. D’un pas rapide, je rejoignis l’ordinateur qui trônait près d’un immense lit et où je me doutais que se trouvaient enregistrées toutes les informations relatives aux trafics de contrebande. Des données aussi sensibles ne pouvaient courir les rues et aucun criminel n’aurait permis qu’elles soient stockées ailleurs que dans ses propres quartiers.

Le bruit d’un pan de mur coulissant me fit me retourner en hâte, maudissant mon imprévoyance. Grutta se tenait là, entouré de plusieurs gardes qui tenaient leurs blasters pointés vers moi. Imbécile que j’étais de croire cette forteresse mal protégée, je m’étais jeté dans la gueule du loup comme un débutant. D’un ton amusé, mon ancien employeur m’apostropha :


Voyez-vous ça, un intrus dans les quartiers. Croyais-tu pouvoir t’infiltrer ici sans être repéré, Havan ? Ou devrais-je dire… jedi ?

En tout cas, il serait inutile de tenter le coup de bluff sur le sujet. Quelques semaines auparavant, j’aurais cru avoir perdu la partie, mais plus maintenant, et c’est avec un sourire cruel aux lèvres que je fixais ma proie. Les crocs du loup allaient vite se rendre compte qu’ils tentaient de mordre un os trop dur pour eux, et le chasseur deviendrait le chassé. Au fond, les choses ne se déroulaient pas si mal et je mis discrètement la main sur la poignée de mon sabre-laser. Persuadé de maitriser la situation, Grutta continuait son petit discours, savourant ce qu’il croyait être sa future et facile victoire.

Oui, j’en sais beaucoup sur toi. Vois-tu, après cette affaire de cargaison volée, j’ai décidé de fouiller un peu ton passé. Cela n’a pas été facile, mais je dispose de très bons espions. Lorsque j’ai appris que Darth Vador suivait personnellement l’enquête au sujet d’une attaque rebelle sur la planète Ghorman et se renseignait sur un vaisseau cargo nommé l’Iron II, j’ai fais le lien avec toi. Dès lors, il me suffisait de récupérer des archives sur les noms des jedis avant la destruction de l’ordre, de vérifier la date à laquelle tu es apparu dans le secteur… et le tour était joué.

D’un geste, le hutt fit signe à ses hommes d’avancer.

Attrapez-le ! L’Empire paiera cher pour lui.

Trop tard… passant à l’action, je projetais mon sabre-laser sur les premiers gardes, tout en utilisant la Force pour repousser les autres. Ne cherchant plus la discrétion, je les projetais à travers la grande baie vitrée qui surplombait Nar Shaada. Les mercenaires du hutt déclenchèrent les tirs de leurs armes, mais que pouvaient-ils faire contre moi ? Rattrapant au vol mon sabre-laser, je parais aisément un tir de blaster, le renvoyant à sa source.

Il n'y a pas de peur, il y a la puissance.

Mes sens exacerbés par la Force, j’entamais une danse de mort au milieu des mercenaires, virevoltant et tranchant, en pleine osmose avec ce pouvoir qui coulait dans mes veines. Voyant ses troupes mises en pièce, Grutta fit demi-tour et rampa aussi vite que sa masse graisseuse le permettait vers le couloir secret par où il était entré, mais je rabaissais le pan de mur d’une rapide poussée de télékinésie. Je ne comptais pas le laisser s’échapper, pas avec tout ce qu’il savait. Les deux derniers mercenaires lâchèrent leurs blasters et sortirent des vibro-lames, croyant peut être obtenir plus de succès au corps-à-corps qu’à distance. Quelques passes d’armes plus tard, ils ne purent que constater l’inutilité de leurs efforts et leurs cadavres rejoignirent ceux de leurs camarades.

Il n'y a pas de mort, il y a l'immortalité.

Satisfait, je m’avançais lentement vers Grutta qui tambourinait inutilement contre la porte. A sa décharge, le hutt n’implora pas ma pitié. Il n’en aurait d’ailleurs pas obtenu et d’un large coup de ma lame je le décapitais promptement, tout en achevant de réciter mon credo.

Il n'y a pas de faiblesse, il y a le côté obscur.

La salle était jonchée de corps mutilés, et un souffle d’air glacial entrait par la baie vitrée brisée. Un vrai carnage, mais cela même me nourrissait et je ne m’en sentais que renforcé. Revenant à ma mission première, je repris ma tache sur l’ordinateur, cherchant les données relatives aux vaisseaux cargos et aux contrebandiers effectuant des trafics pour Grutta. J’effaçais l’intégralité de ces dossiers afin de laisser croire à une guerre des gangs entre seigneurs du crime. Désormais, bien malin qui saurait retrouver ma trace où deviner mon histoire. Nar Shaada allait se retrouver face à une lutte pour prendre la place du seigneur hutt décédé, et le chaos qui s’ensuivrait ne servirait qu’encore mieux ma volonté de disparaitre discrètement.

Sortir de la forteresse fut étonnamment simple, mais il semblait que mon ancien employeur n’avait pas voulu de témoin à ma capture et avait renvoyé ses autres gardes. Logique quand on savait le prix exorbitant que l’Empire aurait payé pour ma capture, mieux valait éviter qu’elle ne s’ébruite. En l’occurrence, la prudence même de Grutta s’était retournée contre lui. D’un pas pressé, je m’éloignais en direction de l’astroport où m’attendait l’Iron II. Il me tardait de retrouver cette merveille de puissance issue du temple massassi que j’avais caché dans la soute de mon vaisseau. Là où je me rendais maintenant, j’aurais tout le temps de l’étudier à loisir sans être dérangé par quiconque.


Dernière édition par Havan Kehln le Mar 29 Jan 2013 - 13:31, édité 1 fois
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Aryià Renhanda

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MessageSujet: Re: [STAR WARS] Réapprendre à vivre   [STAR WARS] Réapprendre à vivre I_icon_minitimeMar 29 Jan 2013 - 13:18

    Le lendemain de mon premier entretien avec Bail Organa je m’étais réveillée surprise de ne plus avoir autant mal. Bien sur la douleur était toujours là, mais elle ne me clouait plus au lit. J’avais même pu me redresser et manger mon premier vrai repas depuis des semaines. Enfin si un bol de soupe lyophilisée pouvait faire office de « vrai repas » ! Le droïde de soin venait fréquemment prendre le relevé de tout un tas d’appareil branché un peu partout sur mon corps et Bail était passé tôt dans la matinée un grand sourire aux lèvres. Lorsqu’il m’avait dit qu’il avait hâte d’annoncer au conseil de ce matin mon rétablissement je l’avais prié de ne rien faire. Il était persuadé que revoir des visages amicaux me ferait du bien mais j’étais persuadée du contraire. Je ne voulais pas voir tous ces visages compatissants et hypocrites. Je voulais juste fermer les yeux le restant de ma vie pour ne plus voir que mes souvenirs avec Havan. Mieux encore, je pouvais tout simplement abréger ma vie pour le rejoindre. C’était plus simple et mon cœur aurait alors cessé de me faire temps souffrir. A côté des blessures qui me couvraient le corps, c’était celle qui me faisait le plus mal.

    Non, avant de mourir je voulais aller à un endroit. Non deux… peut-être trois. Je voulais retourner à des endroits qui nous avaient liés lui et moi. Ma quête commencerait à Nar Shadaa. Cette décision prise, je me redressais en grimaçant. Je portais une tenue blanche, il me fallait donc remettre la main sur ma tunique et mes affaires personnelles… Mon sabre laser notamment. Je ne sais par quel miracle j’arrivais à me lever du lit sans m’effondrer. Peut-être la force de ma volonté m’aidait-elle à tenir, quoi qu’il en soit, après quelques pas tremblotants et hésitants, je me retrouvais bientôt à fouiller chaque armoire. Je trouvais ce qu’il restait de mes vêtements, des lambeaux sales recouverts de poussière et de sang. Mes mains se mirent à trembler en voyant l’état du tissu et presque immédiatement je cherchais du regard un miroir. Jusqu’à présent je n’avais même pas voulu y penser mais à présent c’était essentiel pour moi. Je voulais me voir…Et ce que je vis me laissa bouche bée.

    Le visage amaigri qui me faisait face, les cernes noirs et profonds qui marquaient mon regard et…cette cicatrice sur le côté de mon visage. La base de mon cou, mon oreille, une partie de ma joue droite jusqu’à la limite de mon œil semblaient…. Comme brûlés.
    Cette vision me fit horreur presque instantanément sans parler de mes cheveux. Où était ma longue crinière ? On aurait dit que quelqu’un m’avait coupé les cheveux à la base du cou. Je restais figée, choquée par l’image que je renvoyais dans le miroir.


    « - La reconstruction capillaire est terminée, nous avons accéléré la croissance les premières semaines. D’ici trois jours vous devriez avoir la même longueur. La cicatrice au visage sera plus longue à guérir. »

    Le droïde énonçait ses informations sans se rendre compte de la difficulté que j’avais à les encaisser. Bail me trouva près d’une heure après toujours au même endroit. Plantée devant le miroir. Je l’informais alors de ma décision de quitter la flotte à bord d’un petit croiseur.

    « - Nous pouvons arranger ça, mais laissez-moi d’abord rassurer tout le monde sur votre état, nous verrons cela… »
    « - Non Bail, vous ne comprenez pas. Je suis morte. Vous allez annoncer à tout le monde que je suis morte. Après tout ce que j’ai fait pour l’Alliance, vous me devez bien ça. Je souhaite seulement partir à bord d’un croiseur ou même à bord d’un cargot en route pour le système Hutt. Je veux de nouveaux papiers, des vêtements et partir. C’est tout. »
    « - Votre décision m’attriste… Je ne pensais pas que vous….Mais soit, je respecterai vos souhaits. Comptez-vous rester longtemps chez les Hutt ? Aurais-je de vos nouvelles ? »
    « - C’est peu probable Sénateur. A compter du moment où je quitterai cette flotte je n’existerais plus. Mais je trouverai le moyen de vous laisser un petit mot à vous et à Leïa pour tout ce que vous avez fait sur moi. Sur Alderaan, c’est probablement là que… »
    « - Non Aryià… ce ne sera pas là. Je viendrai vous chercher ce soir. Le droïde vous apportera de nouvelles affaires et le peu de chose qu’on a pu récupérer sur Yavin IV. Vous devrez vous tenir prête. »

    La brusquerie de sa réponse m’avait fait froncer les sourcils. Ne souhaitait-il pas avoir de mes nouvelles ? Je ne cherchais pas à en savoir davantage après tout le Sénateur Bail Organa était quelqu’un de très… compliqué !
    Je passais le reste de l’après-midi entre une bonne douche réparatrice, un repas copieux et mes affaires dont je faisais l’inventaire. Le sabre laser de mon père faisait partie des rares choses que l’on avait récupéré, mais l’explosion avait dû l’endommager car il m’était impossible de m’en servir …à moins que le problème vienne de moi. Bail m’avait également envoyé un blaster neuf et un holocom que je m’empressais de laisser sur une étagère.

    A l’heure dite je me retrouvais une capuche masquant mon visage à arpenter les couloirs vides du vaisseau. Une réunion extraordinaire avait été organisé pour annoncer mon décès aussi personne ne traînait dans le coin. Le droïde de protocole personnel de Bail m’accompagna jusqu’au hangar à vaisseau et je me retrouvais à bord d’un petit croiseur avec un droïde pour me tenir compagnie. Mon cœur se serra à la pensée de l’Iron II qui avait été dérobé sur Yavin IV après le vent de panique qui avait succédé à l’explosion.

    J’étais en route vers Nar Shadaa. Le premier endroit où ma route avait croisé celle d’Havan.
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Havan Kehln

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MessageSujet: Re: [STAR WARS] Réapprendre à vivre   [STAR WARS] Réapprendre à vivre I_icon_minitimeMar 29 Jan 2013 - 14:55

Lorsque la trappe d’accès de l’Iron II se referma derrière moi, je sentis la présence du côté obscur hanter les couloirs du vaisseau. Loin d’en être gêné, je me laissais agréablement aller à ce doux nectar, savourant ses promesses de puissance. Oui, pendant trop d’années je m’étais caché par peur de l’Empire, refusant d’admettre que l’ordre jedi n’existait plus et n’existerait plus jamais. Les siths avaient gagné la guerre, il fallait soit l’admettre soit rester terré dans son trou comme ce vieux fou de Yoda.

Plus jamais je ne fuirai ! Bientôt la galaxie apprendra à craindre mon nom !

Hurler ce défi aux ténèbres silencieuses me fit du bien. L’espace d’un instant, je ressentis le besoin de me rendre sans plus attendre dans la soute pour assouvir ma soif mais je me retins. Non, d’abord il me fallait quitter la lune des contrebandiers et m’éloigner des secteurs trop fréquentés. Une fois en hyperespace je serai en sécurité et le voyage me permettrait de pleinement me plonger dans mes recherches. M’installant dans le cockpit, je joignis la tour de contrôle qui supervisait les astroports de Nar Shaada afin de régler les formalités de décollage.

Ici contrôle Nar Shaada. Cargo YT-2000, veuillez vous identifier.
Ici cargo Massassi, demande autorisation de décoller.
Cargo Massassi, veuillez indiquez cargaison et destination.
Transport de matériel médical et de pièces de rechanges pour le secteur Esstran.
Bien compris cargo Massassi. Vous avez l’autorisation de décoller. Bon vol. Terminé.

J’eus un petit rictus ironique en repensant au faux nom de vaisseau que je venais de donner. « Massassi ». Qui connaissait encore aujourd’hui l’histoire du peuple massassi ? Qui savait qu’ils avaient bâti les temples de Yavin IV ? J’aurais pu inventer un autre nom pour l’occasion, mais cela m’amusait et personne ne comprendrait l’humour noir dont je faisais preuve pour camoufler ma véritable identité. Quand au secteur Esstran… ce secteur de la bordure extérieure ne comprenait guère de planète connue et importante, mais les régulateurs des vols en partance de Nar Shaada ne se montraient pas trop curieux afin d’éviter de gêner les trafics de leurs maîtres hutts.

De fait, le secteur Esstran comprenait une planète intéressante pour moi. Sur ma destination au moins je n’avais pas menti.


Ordinateur, établissement d’une route hyperspatiale vers Korriban.

Alors que le module de cartographie du vaisseau établissait un plan de vol jusqu’à ce lieu reculé de la bordure extérieure, je jetais un dernier regard à Nar Shaada. Sur cette lune j’avais connu bien des changements mais je le quittais sans le moindre remords. C’est là que j’avais rencontré Ariyà et…

Ariyà…

L’espace d’un instant, je revis le beau visage d’une jeune femme aux yeux doux et rieurs. Avait-elle seulement survécu à l’explosion que j’avais provoquée dans les tréfonds du temple massassi afin de cacher ma fuite aux rebelles ? Instinctivement, je sentais qu’elle avait survécu. Nous étions devenus trop liés par la Force durant son entrainement de padawan pour que sa mort ait pu me passer inaperçue, or je ne ressentais aucun vide en pensant à elle. Devais-je retourner aller la chercher ? Si elle vivait, l’Alliance devait aisément savoir où la retrouver. Nous avions tant vécu et tant partagé ces derniers mois que je m’imaginais mal tout oublier.

Je ressentis une bouffée de chaleur en repensant à notre dernière nuit ensemble, à ces moments si merveilleux passé auprès d’elle. Je pouvais encore la revoir, se déshabillant lentement sur le chemin de la salle de bain tout en m’invitant à la rejoindre. Je pouvais encore ressentir la douceur de ses lèvres sur ma peau, la chaleur de son corps lové contre le mien. Je pouvais encore frémir de plaisir en me rappelant la caresse de ses mains qui parcouraient mon torse, mon ventre, qui s’aventuraient plus bas. Je pouvais encore gouter la saveur des gouttes de sueur perlant entre ses seins et que je recueillais du bout de ma langue. Je pouvais encore entendre ce gémissement de plaisir mêlé lorsqu’Ariyà m’avait poussé en arrière sur le lit avant de me chevaucher, puis ce cri d’extase lorsque nous avions joui à l’unisson. Je pouvais encore sentir ce parfum de sexe, ce parfum entêtant mais si agréable qui flottait dans la chambre, alors que nous reposions l’un à côté de l’autre en reprenant notre souffle.

Après l’amour, nous avions parlé de notre passé, de nos blessures et de nos peurs. Sans crainte et sans honte, nous nous étions découverts et avions partagé cet instant de confiance absolue où nous avions enfin pu baisser notre garde et nous révéler totalement l’un à l’autre.

Non ! Cet attachement que je ressentais pour elle n’était que faiblesse ! L’amour constituait une faille, un obstacle sur ma route vers le pouvoir, je ne pouvais tolérer pareille erreur. Branchant le pilote automatique, je me rendis dans la soute et ouvris le compartiment secret où je cachais dans le temps les marchandises illégales que je transportais pour Grutta. La seule marchandise que je transportais désormais valait bien plus que toutes les cargaisons du hutt. Doucement, avec précaution, je me saisis de la petite pyramide rougeoyante oubliée pendant des siècles sous les temples de Yavin IV. Et tandis que l’Iron II passait en hyperespace et fonçait vers Korriban, je me plongeais dans les secrets contenus par l’holocron sith.
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Havan Kehln

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MessageSujet: Re: [STAR WARS] Réapprendre à vivre   [STAR WARS] Réapprendre à vivre I_icon_minitimeMer 30 Jan 2013 - 9:33

Voilà trois jours que j’étais arrivé sur Korriban. Cette planète de sinistre réputation était imprégnée du côté obscur comme aucun autre lieu de ma connaissance, ce qui expliquait qu’aucune civilisation n’y résidait. Hantée par les spectres des anciens seigneurs noirs des siths, Korriban faisait partie des destinations interdites aux jedis. Selon les maîtres de l’Ordre, la puissance du côté obscur risquait d’attirer vers les ténèbres ceux dont la force morale se révélerait insuffisante. Pendant des années, je n’avais pas remis en cause cette affirmation, mais désormais je savais pourquoi les jedis évitaient cette planète.

Ils avaient trop peur pour oser s’emparer du pouvoir.

Durant le voyage depuis Nar Shaada, je m’étais plongé dans les secrets contenus par l’holocron sith trouvé sur Yavin IV. Je ne cessais de m’émerveiller devant cette technologie perdue depuis longtemps mais dont subsistait encore quelques reliques telle celle que je détenais. A la fois source de puissance et de savoir, les holocrons permettaient à ceux qui maitrisaient la Force d’y enchâsser leur enseignement. J’ignorais encore le nom de son créateur, car certaines informations contenues dans l’holocron me restaient fermées, mais j’en avais déjà suffisamment appris pour en désirer plus.

Dans l’immédiat du moins, je m’intéressais moins à l’holocron qu’aux rares habitants de Korriban. J’avais atterri non loin des anciens sites funéraires des seigneurs siths, et à ma grande surprise j’avais trouvé quelques personnes vivantes. Je compris bien vite qu’il s’agissait de ferrailleurs récupérant ce qu’ils pouvaient dans les ruines, mais afin d’éviter les mauvaises surprises je décidais de les interroger sur leur vie et sur les lieux où ils se rendaient. Heureusement, le rodien avec qui j’avais sympathisé semblait apprécier d’avoir une oreille attentive et me parlait donc sans guère de retenue.


Ici, nous sommes sur le site de l’ancien astroport de Dreshdae, qui fut édifié par la corporation Czerka du temps des grandes guerres siths. Ca fait des siècles qu’il est à l’abandon, mais y’a de quoi bosser pour un ferrailleur.
Vous ne descendez jamais dans la vallée et sur le site de l’ancienne académie ?
Certains ont essayé, mais aucun n’est jamais revenu. C’est un lieu maudit, mieux vaut s’en tenir loin.

Voilà ce que je voulais entendre.

Quelques heures plus tard, l’Iron II se posait près de l’entrée du canyon menant aux ruines de l’académie, dans une anfractuosité abritée des éléments. La vallée, balayée par des vents de sables, laissait apparaitre à intervalles réguliers d’immenses statues taillées à même la falaise. Je savais, grâce à l’holocron, que ces statues marquaient les entrées des tombes des seigneurs siths où leurs mânes guettaient l’imprudent venu piller leurs richesses. Mais dans l’immédiat, je désirais surtout visiter l’ancienne académie sith et voir si je pourrais y trouver un endroit vivable. Aux aguets, prêt à répondre à toute menace, j’entamais la montée du canyon.

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MessageSujet: Re: [STAR WARS] Réapprendre à vivre   [STAR WARS] Réapprendre à vivre I_icon_minitimeMer 30 Jan 2013 - 13:09

Seul le bruit de mes pas se faisait entendre dans les longs couloirs silencieux qui parsemaient les ruines de l’académie sith. Lors de mon arrivée, je craignais d’y trouver des disciples de Palpatine tel celui affronté sur Ghorman, mais l’empereur ne semblait pas avoir décidé d’utiliser Korriban pour y entrainer ses séides. Sans doute disposait-il de bases cachées près du noyau galactique où seuls les appareils impériaux munis des bons codes d’accès pouvaient se poser. Quoi qu’il en soit, cela me laissait maître du terrain et je m’en réjouissais.

Je continuais à utiliser mes quartiers à bord de l’Iron II, mais quasiment chaque jour je marchais jusqu’à l’académie afin d’errer dans cet ancien lieu de pouvoir. Je savais que les plus grands seigneurs siths ayant jamais parcouru la galaxie s’étaient tenus au même endroit que moi, et par moment j’avais presque l’impression que ces redoutables figures du passé me surveillaient. A l’époque où l’académie fonctionnait encore, des dizaines d’étudiants vivaient là, se combattant sans trêve ni répits pour obtenir la faveur des maîtres. Époque révolue, désormais les siths concentraient le pouvoir du côté obscur entre les mains de quelques élus.

L’holocron du temple massassi me révélait bien des secrets, mais tous ne concernaient pas l’utilisation de la Force. Le créateur de cet holocron y avait également enregistré de longs monologues concernant l’histoire des jedis et des siths, racontant leur lutte millénaire et en tirant une doctrine qu’il proposait d’étudier. Ces explications apportaient un éclairage des plus intéressants sur la stratégie appliquée par les siths durant les derniers siècles de l’ancienne république. Passant doucement mon doigt sur la surface polie de la pyramide cristalline, j’activais la partie qui m’intéressait le plus. Une voix sépulcrale s’éleva dans les ténèbres de l’académie :


Pour accroître la puissance du côté obscur, celui-ci doit être contenu par uniquement deux êtres : un maître pour incarner le pouvoir, un apprenti pour le convoiter.

La voix continuait à parler, expliquant que l’apprenti devait défier le maître et le tuer afin de le remplacer. S’il échouait, un autre prendrait sa place, s’il réussissait, il pourrait prendre à son tour un apprenti destiné un jour à le surpasser. Ainsi, à chaque génération les siths deviendraient plus puissants, objectif irréalisable au-delà de deux puisqu’une alliance de faibles pouvait vaincre le fort. N’écoutant plus la voix issue de l’holocron qui répétait un discours que je connaissais désormais par cœur, je murmurais à voix basse :

Un maître et un apprenti, oui. Palpatine est le maître, Vador l’apprenti. Mais alors qui sont les autres ? Ce sith sur Ghorman ? N’est-il qu’un pion dans le jeu de l’empereur ? Un simple outil ignorant des vrais secrets du côté obscur ? Ou Palpatine croit-il pouvoir violer la règle édictée par ses anciens maîtres ?

Au fond, cela m’importait peu. Auparavant, j’aurais surement été ravi de pouvoir ainsi comprendre la doctrine philosophique de nos ennemis, mais les problèmes de l’Alliance ne me concernaient plus guère. Me relevant et envoyant bouler l’holocron du bout du pied, je tendis le bras et laissait le côté obscur s’emparer de mon être. Une sourde douleur me transperça lorsque l’éclair de Force jaillit de mes doigts et alla frapper un lourd pilier effondré.

Il n’y aura bientôt plus qu’un seul maître. Moi !
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MessageSujet: Re: [STAR WARS] Réapprendre à vivre   [STAR WARS] Réapprendre à vivre I_icon_minitimeMer 30 Jan 2013 - 19:45

    J’arpentais les rues de Nar Shadaa, le visage masquait par l’ombre de ma capuche. J’éprouvais un étrange sentiment à revenir dans ces lieux dont j’avais appris chaque recoin par cœur pour les besoins d’une mission. Tout cela me semblait tellement loin maintenant.Le trajet avait duré plusieurs jours durant lesquels j’avais pu remarquer que le droïde de soin de la Flotte Rebelle n’avait pas réellement raison sur tout. Si la brûlure sur mon visage était toujours là, mes cheveux en revanche ne poussaient pas à la vitesse annoncée. Bien sur je sentais que chaque jour ils gagnaient un bon centimètre mais bizarrement ma longue crinière me manquait. Peut-être un excès de coquetterie bien qu’à me regarder maintenant je me trouvais parfaitement hideuse.
    Pénétrant dans la cantina qui m’avait servi de couverture lors de ma mission je m’installais à une table et commandait un verre. C’était ici que je l’avais repéré la première fois, ici que j’avais rencontré l’homme à qui je devais dérober la marchandise qu’il transportait, ici que j’avais rencontré l’homme qui allait changer ma vie.

    La barrière que j’avais dressée dans mon esprit céda brutalement, et je ne pus refouler les larmes qui montèrent à mes yeux. Je n’avais pas encore pleuré sa mort et maintenant que j’étais là, assise sur cette chaise, je me rendais compte que c’était presque vital. J’avais besoin de ces larmes, de cette tristesse mais également de cette rage pour continuer. S’il mettait déjà pénible de me retrouver là qu’est-ce que ça serait une fois sur Endor ?
    Ni tenant plus je quittais ma table sans avoir bu la moindre goutte de mon verre. Il me fallait prendre l’air, arpenter les rues, ne tout simplement pas rester sans bouger.
    Finalement je finis par retourner sur le quai ou j’avais fait atterrir mon croiseur. D’autres engins étaient là, de toutes tailles, du cargo standard au croiseur suréquipé en matériel militaire. Mon premier réflexe fut de chercher du regard l’Iron II, mais bien évidemment il n’était pas là. Si je pouvais mettre la main sur l’ordure qui s’était permise de s’enfuir avec je me ferais un plaisir de le récupérer avec ou sans user de la force !

    Je m’approchais de l’ordinateur central, prête à enregistrer ma demande de décollage quand je me mis à arpenter les archives. Je retrouvais la date et l’heure de l’atterrissage d’Havan sur Nar Shadaa, je pouvais lire le rapport fait par la tour de contrôle, et même voir les diverses opérations d’entretien dont avait bénéficié le vaisseau pendant son stationnement sur le quai. Plongée dans mes souvenirs, les yeux rivés sur l’hologramme de l’Iron II, je n’entendis pas les bruits de pas se rapprocher et je sursautais légèrement en entendant les premiers mots, me maudissant pour mon imprudence.


    « - Beau Cargo ! Il était là la s’maine dernière j’m’en souviens ! Jamais vu stabilisateur d’hyper-espace aussi puissant sur ce genre de vaisseau. Le proprio doit s’y connaître en bricolage ».
    « - La semaine dernière ? Vous faites sûrement erreur. L’Iron II était à quai il y a plus d’un mois. »
    « - Non m’dame. La s’maine dernière j’vous dis. C’est moi qu’ait fait le plein. J’suis sur c’est le même, il est peut-être pas enregistré sous le même nom c’tout »

    Un hochement de tête pour me saluer et il tourna les talons. Je restais silencieuse un long moment à fixer l’hologramme. Bien sur… l’homme qui avait dérobé ce vaisseau ne pouvait pas naviguer dans les secteurs surveillés par l’Alliance qui aurait automatiquement reconnu l’Iron II. Il fallait donc se rendre dans un système plus … souple avec le vol de vaisseau. Peut-être pour le revendre… Me penchant sur la console je cherchais dans les archives de la semaine dernière si un vaisseau semblable avait pu se poser, je vis défiler toutes sortes de modèle dans l’holoprojecteur et, alors que je commençais à me décourager, je vis apparaître l’Iron II. Ainsi donc c’était vrai…. En fouillant bien je pourrais peut-être trouver la destination du cargo et mettre la main sur le voleur. Mes réflexes d’espionnes revenaient à la surface et je me surpris à sourire en pensant à la tête du voleur lorsqu’il me verrait débarquer. Mais mon sourire s’effaça brusquement lorsque le nom d’enregistrement du vaisseau apparu : Cargo Massassi.

    Ainsi donc notre voleur n’était pas un simple rebelle désireux de faire une affaire juteuse avec le vaisseau d’Havan. Il s’agissait probablement de l’une de ses créatures qu’on avait croisé dans le temple lors de notre première incursion. C’était peut-être même le monstre responsable de l’explosion du temple. Une excellente idée pour couvrir sa fuite. Il avait probablement embarqué avec lui l’un de ses objets dont Havan soupçonnait l’existence. Fronçant les sourcils je me promis de venger Havan en retrouvant ce fumier pour lui faire passer l’arme à gauche.

    Je remontais à bord de mon vaisseau pour fouiller l’ordinateur de bord. Je voulais savoir quelle planète dans le secteur Esstran pouvait avoir attirée un serviteur des Sith. Plusieurs noms de planète défilèrent sur l’écran mais lorsque mes yeux s’arrêtèrent sur Korriban j’eus la certitude que c’était ma future destination. J’avais bien conscience de changer mes plans mais un peu d’action ne me ferait pas de mal, j’aurais tout le temps de larmoyer plus tard.
    J’avais relativement de la chance, cette planète était située dans la Bordure extérieure, je n’aurais donc pas à me rapprocher du centre, une longue route droite qui devrait me prendre seulement deux ou trois jours.

***

    Atterrir sur Korriban me noua l’estomac. Le voyage n’avait pas été très agréable, je n’avais cessé de me ressasser les souvenirs que j’avais d’Havan. Lorsque nous étions sur l’Iron II en hyperespace, séparés du reste du monde… Ce voyage là je l’avais fais seule quasiment en larme du début à la fin. J’avais tenté de faire appel à la Force, de chercher une infime trace de lui mais je ne sentais rien à part le vide…Il était mort et je ne le reverrais jamais. Cette certitude me faisait mal, comme un couteau plantait dans le cœur. Chaque souvenir enfonçait la lame un peu plus profondément. Mais il n’était plus temps de pleurer, la vengeance et la mort. Voilà ce qui m’attendait. Je comptais descendre du croiseur, trouver le massassi et le tuer. Je savais parfaitement que la colère et la vengeance pouvaient mener au côté obscur mais je ne comptais pas vivre bien longtemps alors je m’en souciais peu.

    Je repérais un camp d’humain près duquel je me posais, visiblement ils trouvaient leur bonheur dans les ruines alentours. Je m’empressais de les interroger sur la présence d’un cargo récemment arrivé. L’homme en face de moi n’eut nullement besoin de réfléchir.


    « - Ouais je vois de qui vous parler. Il voulait savoir si on allait parfois dans la vallée. »
    « - Dans la vallée ? Pourquoi voulait-il savoir ça ? »
    « - Je sais pas moi. Y’a l’ancienne académie là bas, c’est maudit. Mais lui il est remonté dans son vaisseau et il a filé droit là bas. Vous l’y trouverez probablement encore, le radar de mon vaisseau n’a pas repéré d’entrée et de sortie sur la planète depuis votre arrivée. »

    L’homme fila sans un regard derrière. Je ne devais pas paraître rassurante avec ma capuche et mon visage dans l’ombre. Je retournais à bord de mon croiseur et prit la route de cette fameuse vallée et de cette académie. Je n’ignorais pas quel genre d’endroit ce devait être, probablement l’un de ces lieux chargés de l’histoire des Sith… mais je n’avais plus Havan pour me parler de ça.
    Ce n’était pas le moment de penser à lui, chaque fois que mon esprit invoquait son nom ou son image je me mettais à trembler, prête à fondre en larme. Or là, je devais être insensible, pleine de rage et de détermination pour mener à bien ma vengeance.


    Mais j’étais évidemment loin de me douter de ce que j’allais trouver en atterrissant à quelques mètres de l’Iron II.
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MessageSujet: Re: [STAR WARS] Réapprendre à vivre   [STAR WARS] Réapprendre à vivre I_icon_minitimeJeu 31 Jan 2013 - 9:26

Les ruines de l’académie sith contenaient encore quelques trésors enfouis, dont un cristal rouge que j’avais décidé de monter dans mon sabre-laser. Mon ancienne lame bleue me rappelait trop une époque désormais révolue que je désirais oublier. Je finissais tout juste de réassembler mon arme avec le soin méticuleux nécessaire à cette opération lorsque l’alarme de proximité se déclencha. Le radar de l’Iron II venait de détecter un vaisseau en approche de la vallée des seigneurs noirs, ce qui était surprenant vu la terreur que ce lieu inspirait aux ferrailleurs. L’un d’entre eux décidait-il malgré tout de tenter le sort ou s’agissait-il de quelqu’un qui venait pour moi ?

Passant dans le central de contrôle, j’analysais le rapport du radar avec un certain étonnement. Le vaisseau en approche n’était pas l’un des vieux cargos rouillés des ferrailleurs mais un petit croiseur moderne de même type que ceux employés par les rebelles. Sa présence en ces lieux pouvait certes n’être qu’une coïncidence, mais je préférais ne pas trop parier dessus. L’Alliance avait-elle retrouvé ma trace ?


Non, impossible, personne n’aurait pu me retrouver aussi…

M’interrompant, je me concentrais sur un sentiment diffus mais qui se renforçait de seconde en seconde. Un sentiment de trouble dans la Force, mais un sentiment de bien-être au demeurant. Un sentiment que je n’avais pas ressenti pendant près de quinze ans et jusqu’à ce que je rencontre…

Ariyà ?

J’en serais resté sur les fesses si je n’avais pas déjà été assis. Oui, ce sentiment ne pouvait être causé que par une seule personne dans la galaxie : ma padawan.

Mon ancienne padawan, me corrigeais-je intérieurement. Notre lien s’était brisé dans les tréfonds du temple massassi, et malgré cela la Force me la ramenait. Sans que je sache comment, la jeune femme avait survécu à l’explosion et retrouvé ma trace avant de me suivre jusqu’ici. J’aurais probablement dû être contrarié d’être ainsi interrompu, mais en repensant aux enseignements de l’holocron j’entrevis un moyen de tourner cela à mon avantage. Prenant rapidement ma décision, je donnais quelques ordres à mon droïde astromécano avant de quitter l’appareil et de prendre d’un pas rapide la direction de l’académie.


R6, un vaisseau va se poser sous peu, et Ariyà va en descendre. Tu te souviens d’Ariyà ? Bien. Tu vas l’attendre et tu lui répéteras le message suivant « Il vous attend dans l’académie. L’entrée est au bout du canyon ». C’est tout, ne réponds à aucune de ses questions, contente-toi de lui répéter ce message.

Le droïde accusa réception de l’ordre d’un « bip-blirp-bouit » étonné. Les astro-mécanos ne sont pas dotés d’un vocabulateur et s’expriment par des sons binaires, mais je savais qu’Ariyà les comprenait aussi bien que moi. R6 ne désobéirait pas à mes ordres, et ce message sibyllin allait surement l’amener là où je le désirais.

~~~~~

Pendant que le vaisseau d’Ariyà négociait son atterrissage, je m’étais rendu dans l’ancienne l’académie, en verrouillant au passage certaines portes pour qu’elle ne puisse prendre qu’un seul chemin : celui que je suivais. Le chemin ainsi tracé menait à l’arène d’entrainement où les élèves s’affrontaient autrefois sous le regard acéré des maîtres siths. Il s’agissait d’une grande salle circulaire en relatif bon état comparé au reste des ruines.

M’installant au milieu de l’arène, en tailleur et dos à la porte, j’attendis en méditant. Je savais qu’elle me trouverait. Lorsque la porte s’ouvrit, sans me retourner ni me lever, j’accueillis la jeune femme par ces mots :


Bienvenue sur Korriban, Ariyà.
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